Taxe foncière : Non, les propriétaires de terrasses et balcons ne paieront pas plus cher en 2025

Taxe foncière : les propriétaires de terrasses et balcons ne paieront pas plus cher en 2025

Depuis plusieurs semaines, une rumeur relayée sur les réseaux sociaux et dans certains articles de presse laisse croire que les propriétaires de terrasses et balcons vont voir leur taxe foncière s’envoler dès janvier 2025. Entre affirmations alarmistes et chiffres sortis de leur contexte, cette “mauvaise nouvelle” a circulé à grande vitesse, au point que de nombreux Français se sont interrogés sur la réalité de cette augmentation de la taxe.


Pourtant, la direction générale des finances publiques (DGFiP) précise qu’aucune réforme spécifique n’a été votée pour modifier le calcul de la taxe foncière applicable aux espaces extérieurs privatifs. Les règles en vigueur pour la valeur locative cadastrale et les critères pris en compte pour les propriétés bâties restent les mêmes.


Alors, d’où vient cette rumeur ? Comment savoir si un balcon ou une terrasse influence réellement le montant calculé chaque année ? Et surtout, dans quels cas ces espaces peuvent vraiment faire grimper la note fiscale ?

Voici ce que vous allez découvrir dans cet article :

  • Les règles réelles d’imposition pour une terrasse ou un balcon.
  • Les explications officielles du ministère et des chiffres précis.
  • Les critères cachés qui influencent la valeur cadastrale.
  • Les cas où des travaux peuvent déclencher une hausse.
  • L’impact économique réel pour les collectivités.
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Les terrasses sont-elles soumises à la taxe foncière ?

Oui, mais pas systématiquement et pas toujours dans les proportions imaginées. Les terrasses fixes, maçonnées, intégrées à la construction et considérées comme partie du bâti sont incluses dans la prise en compte cadastrale. À l’inverse, une terrasse démontable ou simplement posée sur le sol peut ne pas être intégrée dans la base imposable.


La DGFiP explique que ces espaces peuvent être qualifiés de dépendances bâties, ce qui signifie qu’ils entrent dans le calcul de la valeur locative de la propriété entière, avec une pondération spécifique.


Quelle est la réalité sur la taxe terrasse ?

Contrairement à ce qui a été affirmé dans certains contenus ou partages faux sur les réseaux, aucun nouveau taux ni dispositif fiscal spécifique n’a été voté pour 2025.
Comme chaque année, la base cadastrale est revalorisée au 1er janvier pour toutes les propriétés bâties, en fonction de l’inflation, et le taux est voté localement par la commune et l’établissement public de coopération intercommunale (EPCI).
En clair, si votre taxe augmente, ce n’est pas à cause de votre balcon ou de votre terrasse en particulier, mais bien du mécanisme général déjà applicable à tous.


Les propriétaires de balcons paieront-ils plus ?

Un balcon, comme une terrasse, peut entrer dans le calcul s’il est considéré comme une dépendance bâtie. Mais cette règle existe depuis longtemps et n’a pas changé en 2025.
En pratique, son impact reste marginal : le montant supplémentaire est souvent inférieur à 50 € par an, sauf travaux ou transformations majeures.

Taxe foncière : Non, les propriétaires de terrasses et balcons ne paieront pas plus cher en 2025

Influence réelle de l’orientation, de la vue et de l’accessibilité sur la valeur locative cadastrale

Peu de personnes savent que la DGFiP prend en compte bien plus que la simple surface pour établir la valeur locative cadastrale. Cette donnée, revalorisée chaque 1er janvier, est applicable à toute propriété bâtie, qu’elle soit louée, occupée ou vide.

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En pratique, l’orientation joue : un balcon plein sud avec vue dégagée sur un espace vert peut augmenter le loyer annuel théorique et donc le montant calculé pour la taxe foncière. Un balcon donnant sur une rue bruyante ou une cour sombre bénéficiera d’un abattement implicite.


L’accessibilité est un autre critère : un appartement avec terrasse en étage élevé, ascenseur et quartier recherché aura une valeur établie plus haute. La presse comme Le Figaro précise que ces critères sont déjà en place et qu’ils influencent de manière mesurée la note finale.


💡 À noter : souvent, la surface est pondérée à 20–50 %, ce qui fait qu’un balcon de 10 m² peut ne compter que pour 3 à 5 m².


Comment calculer la taxe foncière avec un balcon ou une terrasse ?

La formule est simple :

Éléments de calculExplicationExemple chiffré
Valeur locative cadastraleMontant théorique du loyer annuel5 000 €
Abattements éventuelsRéductions ou exonérations applicables0 €
Base nette imposableValeur locative – abattements5 000 €
Taux communal et intercommunalVoté par la collectivité30 %
Montant de la taxe foncièreBase imposable × taux1 500 €

Travaux sur balcon ou terrasse : quand la taxe foncière peut grimper sans loi nouvelle

Même sans réforme, certains travaux peuvent augmenter la taxe foncière :

  • Fermeture d’un balcon → requalification en habitation prise en compte en plein droit.
  • Agrandissement d’une terrasse maçonnée → nouvelle surface applicable au cadastre.
  • Transformation en toit-terrasse aménagé.

La direction fiscale indique que ces modifications doivent être déclarées dans les 90 jours suivant l’achèvement. Un oubli peut entraîner un redressement avec frais et intérêts.
💡 Exemple : agrandir une terrasse de 12 à 20 m² peut augmenter le loyer annuel théorique de 300 €, soit environ +90 € de taxe (taux territorial de 30 %).

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Quelles sont les rumeurs sur la taxe foncière ?

Les fake news partent souvent de déclarations mal comprises, d’articles tronqués ou de partages viraux. En 2025, certains ont affirmé que la présence d’un balcon entraînerait une augmentation de la taxe de plusieurs centaines d’euros. Les chiffres officiels prouvent que c’est faux.


Y a-t-il un changement pour les terrasses en 2025 ?

La seule modification concerne la revalorisation forfaitaire nationale, appliquée à toutes les propriétés. Aucun texte ne prévoit un taux spécial “balcon” ou “terrasse”.


Combien rapportent réellement les balcons et terrasses aux collectivités ?

Pour illustrer l’effet réel, prenons deux exemples :

  • Paris : balcon de 8 m² pondéré à 4 m², valeur locative 1 054 €/m² → +4 216 € sur le loyer annuel théorique → environ +40–50 € de taxe.
  • Zone rurale : valeur locative 930 €/m² → +35 € de taxe.

Ces montants montrent que, même en comptant ces espaces, l’augmentation de la taxe reste marginale. L’établissement public de coopération intercommunale en tire un revenu modeste, loin des millions évoqués dans certains contenus circulés en ligne.


Conclusion

La rumeur selon laquelle les propriétaires de terrasses et balcons paieront beaucoup plus cher en 2025 est fausse. Oui, la taxe foncière sera revalorisée, mais cette hausse touche toutes les propriétés bâties et n’a rien de spécifique aux espaces extérieurs.
En gardant un œil sur les informations officielles, en consultant son compte fiscal et en déclarant correctement ses travaux, chacun peut éviter les mauvaises surprises et tirer le vrai du faux.


FAQ

1. Une terrasse démontable est-elle imposable ?
Non, sauf si elle est intégrée au bâti.

2. Mon balcon est couvert, ça change quoi ?
Oui, il peut être pris en compte comme surface bâtie pondérée.

3. Quels travaux déclenchent une hausse ?
Agrandissement, fermeture, ou transformation en espace de vie.

4. Où vérifier le calcul ?
Sur le site impots.gouv.fr ou auprès de la DGFiP.

5. Y a-t-il une exonération possible ?
Oui, pour certains logements neufs, personnes âgées ou en fonction de la situation et des abattements locaux.

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